La politique de la ville est un ensemble d’actions publiques initiées par l'État qui vise à réduire les inégalités sociales entre territoires et à (re)valoriser le cadre de vie des habitants de quartiers urbains prioritaires (QPV). Elle repose sur un cadre législatif et comprend une base contractuelle qui lie plusieurs partenaires : État , collectivités territoriales, intercommunalités, bailleurs sociaux, associations, acteurs de l’économie ou de l’action sociale. Elle se caractérise par une approche de développement globale qui mêle aussi bien les volets urbain, économique, social, culturel, éducatif, ...
A l’échelle nationale, la géographie prioritaire a été redéfinie en 2015 par l’État, dans le but de concentrer les moyens et actions de la politique de la ville sur les 1300 quartiers les plus pauvres. Le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain se consacre quant à lui sur les 200 quartiers désignés d’Intérêt National.
Les nouveaux contrats de ville définissent les enjeux et les projets partenariaux à conduire dans ces quartiers prioritaires. Ils sont conclus à l’échelle des agglomérations ou métropoles, car c’est à ce niveau que la ville évolue et que les liens entre les quartiers et la promotion de la mixité sociale dans tous les territoires peuvent se construire.
Ils reposent sur trois axes forts :
- la cohésion sociale,
- le cadre de vie et le renouvellement urbain,
- le développement de l’activité économique et de l’emploi.
Par ailleurs, la loi du 21 février 2014 pose le principe de la co-construction de la politique de la ville avec les habitants : dorénavant, tous les dispositifs (contrats de ville et projets de renouvellement urbain) devront être conçus et pilotés en associant les citoyens concernés à travers, notamment, la mise en place d’un Conseil Citoyen.
Le contrat de ville pour la métropole de Lyon, signé en juillet 2015 par l’état, la Région Rhône Alpes, le Grand Lyon, les communes impliquées et les différents partenaires institutionnels (bailleurs, CAF, …) concerne 37 quartiers prioritaires, soit 12% de la population du Grand Lyon.
Sur Vaulx-en-Velin, cette géographie prioritaire concerne les quartiers Grappinière, Petit Pont Grolières, Noirettes, Mas du Taureau, Cervelières Sauveteurs, Pré de l’Herpe, Centre-Ville, Ecoin-sous-la-Combe, Vernay-Verchères, Thibaude, La Tase et Genas Chénier. Le secteur Grand Mas, qui comprend les quartiers ouest de l’ex ZUP, est par ailleurs défini comme cœur de cible par l’ANRU.
La Convention Locale d’Application, signée en janvier 2016 par la ville et ses partenaires et en présence du Ministre de la Ville Patrick Kanner, un nouvel élan est donné à la politique de la ville à Vaulx-en-Velin. Les investissements publics et la mobilisation des compétences de chaque partenaire permettront la mise en œuvre d’un ambitieux projet urbain et social pour la période 2015 - 2020.
Ses principaux objectifs :
- L’école, l’éducation, les réussites individuelles sont placées au cœur des enjeux pour Vaulx-en-Velin. La priorité est donnée aux équipements scolaires à leur rénovation et au développement de l’outil numérique. La culture scientifique et technique (Planétarium, Campus, associations scientifiques) et l’implication des acteurs universitaires et économiques en matière de formation et d’insertion ouvrent des réponses concrètes pour la jeunesse du territoire,
- Poursuivre la mutation urbaine du centre-ville vers le Grand Mas par la réalisation d’un éco-quartier porteur d’une dynamique économique et de logements mieux intégrés dans l’environnement. La réalisation d’équipements attractifs (transports en commun, école, Médiathèque ….) est la condition d’une mixité sociale pour le territoire et attirer des habitants, des entreprises et des commerces,
La participation des habitants, la promotion des valeurs de la République et de la citoyenneté se déploient sur l’ensemble du territoire à travers les conseils de quartiers, le conseil citoyen et le plan territorial de lutte contre l’antisémitisme, le racisme et les discriminations.